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I

Ce travail est né de l’intérêt de l’artiste pour les lieux de loisirs, des attractions touristiques aux parcs thématiques.

Simon Fujiwara a développé un simulateur immersif qui, plutôt que de projeter l’utilisateur dans des univers imaginaires, le propulse dans le monde « réel » au moyen d’images trouvées sur YouTube et de vidéos en caméra subjective.

Une oeuvre de: Empathy I

Empathy I porte un regard sur un monde toujours plus factice, à la fois excitant et inquiétant.

Grâce à des sièges installés sur une plateforme mobile, l’installation reproduit les mouvements des différents protagonistes du film. En permettant au spectateur de ressentir à son tour des expériences (dramatiques, joyeuses, banales…) vécues par d’autres, l’artiste met l’accent non plus sur l’image mais sur le corps. Il envisage ainsi son œuvre comme une «expérience sculpturale» plutôt qu’un film.

La hiérarchie imposée par les mass media contemporains, une industrie dominée par l’image, se voit dès lors subordonnée à des sensations primaires telles que danger, vitesse et immobilité ou encore tristesse et plaisir. Dans le contexte socio-technologique actuel, où l’expérience de l’individu prend le pas sur l’identification au groupe, Empathy I porte un regard sur un monde toujours plus factice, à la fois excitant et inquiétant.

Fujiwara

Artiste et architecte de formation.

À la croisée du théâtre, de la performance et de l’installation, il développe un travail de « script » axé en partie sur sa vie autant que sur la «grande histoire». Simon Fujiwara est diplômé de la Städelschule, école des Beaux-Arts de Francfort, ainsi que de la Cambridge University en architecture. Il réalise des performances ainsi que des expositions personnelles à la Dvir Gallery, Tel Aviv ; Kunsthaus Bregenz ; Kunsthalle Düsseldorf ; Irish Museum of Modern Art, Dublin. Son travail fait partie des collections du MoMA, New York ; Tate Collection, Londres ; Hamburger Kunsthalle, Hambourg.

Photo de Simon Fujiwara